jeudi, janvier 04, 2007

Parfois...

Parfois, il semble juste que tout va aller de pire en pire.
Ça avait pourtant bien commencé.
Le réveillon fut agréable, dans ce refuge, à 2500m.
Le refuge de Packe, du nom du pyrénéiste anglais qui en finança la construction, sur la frange d'un col, près de la Coume de l'Ours, au coeur du pays Toys.

On a mangé du foie gras, bu du vin blanc et profité de beaux couchers de soleil et levers de lune.
Le chemin du retour fut plus agréable que l'aller, nous vîmes un lagopède (Lagopus mutus) et avons traversé un lac gelé, marchant sur la glace noire. Le temps était chaud, comme un printemps très en avance au milieu de l'hiver; c'est là qu'on pense au réchauffement climatique.

En bas, dans la vallée, à notre camps de base de Viella, nous retrouvâmes de vieux copains, bûmes un mousseux, mangeâmes les saucisses sèches et le saucisson, et parlâmes comme des adultes; je commence à avoir peur de vieillir encore.

Puis nous rentrâmes. Je suis arrivé à la maison, j'ai vidé mon sac de mes affaires de montagnes, l'ai rempli de mes affaires de ville, ai mangé de la soupe; j'ai l'impression que c'est là que l'on dort le mieux, après une longue journée des montagnes aux plaines, et deux jours de sommeil approximatif, quand on a revu la famille et les amis.

Le train part à l'heure en gare de Pau. Nous longeons les montagnes fraichement enneigées et le gave de Pau, puis les plaines ensoleillées, puis la mer méditerranée, et puis on s'est arrété. Une fille venait de se jeter sous les roues. Alors nous avons attendu 5h, j'ai perdu ma correspondance à Nice, nous avons dormi 5h dans un wagon-lit affrété, attendu 1h pour prendre le train pour Vintimille, attendu 2h pour prendre le train pour Gênes, attendu 2h pour attraper enfin le train pour Rome, nous sommes arrivés à Rome avec 1h30 de retard, après 6 heures de trajet passées entre deux wagons. A Rome, j'ai dû payer 50€ d'amende pour n'avoir pas assez de monnaie pour payer mon ticket de métro. J'ai finallement réussi à arriver, exténué, chez moi. Mon voyage a duré 35h de Féas à Via Francisco Sivori. Presque aussi long que pour aller en Nouvelle-Zélande.

Heureusement, mon maître de stage arctique se rappelait de moi, et m'envoie quelques ar(c)ticles.


1 commentaire:

Piero.... a dit…

Pauvre Frerot!!!!
En plus ça ne doit pas etre 1h30 de retard mais 11h30!!!
Benji te conseille d'essayer de te faire rembourser!!!

See You